
Suite au constat d’un risque d’épuisement des réserves financières à mi 2027 face au désengagement de la sécurité sociale et à la hausse des remboursements par IPECA, un groupe de travail avec les signataires de l’accord santé prévoyance Groupe s’est réuni cet été pour dégager des pistes de maitrise des dépenses. Ces axes seront finalisés lors de la réunion de négociation groupe le lundi 29 septembre.
Les recommandations à ce stade portent sur :
- Le niveau de cotisations en fonction de la composition familiale : régime obligatoire avec tarif isolé ou tarif isolé + enfant, régime facultatif Famille avec tarif conjoint en fonction de sa propre couverture
- Le niveau des remboursements : est en réflexion le remboursement de la chambre individuelle, la panier d’automédication, les médecines douces, les lentilles non remboursées par la sécurité sociale
- Des mesures de communication et de gestion supplémentaires à celle déjà menées : nouvelle campagne d’information sur Kalixia, la prise en charge des enfants majeurs, la prévention
Suite à ces recommandations qui seront finalisées en négociation groupe le 29/09, des négociations ADS démarreront pour adapter la surcomplémentaire ADS à ces nouvelles dispositions.
Pour l’UNSA: toujours excédentaire, le contrat Airbus voit chaque année des excédents de cotisations annuelles non utilisées mutualisé avec les autres entreprises adhérentes dans les réserves IPECA. Et les réserves du contrat Airbus ont atteint des dizaines de millions d’euros sans que les salariés n’en voient la couleur pendant des années. Depuis 2023, une partie des réserves, une partie uniquement, a enfin été « mise au pot » pour être utilisée. Il n’y a donc rien d’anormal à ce que la réserve soit dépensée.
A peine une partie des réserves est-elle utilisée qu’il n’y en auraient plus assez ?
Il faut être prudent sur les finances de l’institution :
- suite aux changements intervenus en 2023 avec une bien meilleure couverture santé pour les salariés Avions et Hélicoptères (enfin !), il n’est pas anormal de constater une hausse des remboursements au démarrage du nouveau contrat plus avantageux. Ensuite, les choses se régulent naturellement. Rappelons-nous la mise en place tardive de la mutuelle obligatoire pour les Mensuels au début des années 2000: la MUTEX a épongé la mise en place pendant deux ans avant que les Mensuels rejoignent les Cadres chez IPECA une fois l’équilibre entre cotisations et remboursements revenu.
- n’oublions pas la suppression du préavis de 3 mois non travaillé précédant le départ à la retraite. Cette mesure était censée assurer le financement du nouveau régime IPECA depuis Reload en 2023, en complément des cotisations et de l’utilisation des réserves. Avec un nombre de départ en retraite d’environ 800 salariés Airbus en France chaque année, avec un salaire moyen mensuel de 4473€, cela fait tout de même 3*4473*800 = 11 millions d’euros environ économisés chaque année par l’entreprise ! (équivalent aux 10 m€ d’utilisation des réserves en 2024 sur un total restant de 32 m€). Visiblement, ce ne serait déjà plus suffisant…. ?
- Malgré un ratio sinistres / primes exédentaire (88.4%) sur la prévoyance, on n’en parle pas ! Etonnant. Ne faudrait-il pas là-aussi ajuster en conséquence les cotisations (à la baisse) et/ou remboursements (à la hausse) ?
Aussi, tirer de hâtives conclusions pour augmenter les cotisations, poursuivre plus en avant la différenciation des cotisations (on s’éloigne toujours plus de l’esprit mutualiste) et moins rembourser les salariés après seulement 2 ans d’exercice du nouveau contrat nous parait très prématuré !